Les radars routiers italiens, appelés autovelox, jouent un rôle essentiel dans la sécurité routière et sont omniprésents dans le pays. Cependant, ils diffèrent quelque peu des radars français en termes de fonctionnement, de tolérances et de dispositions réglementaires. Voici les informations essentielles pour comprendre comment fonctionnent les radars en Italie, éviter les amendes, et adopter une conduite sereine sur les routes italiennes.
1. Tolérance de vitesse et règles de fonctionnement des radars italiens
En Italie, les radars appliquent une tolérance bien définie par la loi. Pour les zones où la limite de vitesse est de 100 km/h ou moins, une tolérance fixe de 5 km/h est accordée. Cela signifie qu’un excès jusqu’à 55 km/h dans une zone limitée à 50 km/h ne sera pas sanctionné. Pour les routes où la vitesse limite dépasse 100 km/h, une tolérance de 5 % est appliquée, permettant ainsi une vitesse de 136,5 km/h sur une autoroute limitée à 130 km/h. Voici un tableau récapitulatif :
Limite de Vitesse | Tolérance Appliquée | Exemple d’Excès Permis |
---|---|---|
≤ 100 km/h | 5 km/h | Jusqu’à 55 km/h dans une zone limitée à 50 km/h |
> 100 km/h | 5 % de la limite de vitesse | Jusqu’à 136,5 km/h sur une autoroute à 130 km/h |
Excès entre 22h et 7h | Amende majorée d’un tiers | Par exemple, de 168 à 224 euros pour 10-40 km/h |
En cas d’excès de vitesse | Détection et enregistrement automatiques | Flash visible ou infrarouge selon le type de radar |
Les radars détectent automatiquement les excès de vitesse et enregistrent l’infraction sans intervention humaine. De plus, en Italie, les amendes sont majorées d’un tiers pour les infractions commises entre 22h et 7h, ce qui signifie que les excès nocturnes coûtent davantage que ceux de jour.
2. Les différents types de radars en Italie
Les radars italiens se déclinent en plusieurs types selon leur fonction et leur emplacement :
- Radars fixes : installés en permanence dans des zones sensibles pour surveiller les excès de vitesse.
- Radars tronçons : ces dispositifs contrôlent la vitesse moyenne entre deux points. Courants en Italie, notamment sur les autoroutes et dans les tunnels, ils enregistrent la vitesse moyenne des véhicules entre un point d’entrée et de sortie, limitant les excès intermittents.
- Radars autonomes : dispositifs mobiles utilisés pour des contrôles temporaires.
- Radars leurres : les radars leurres (ou faux radars) sont souvent installés pour dissuader les excès de vitesse, même s’ils ne sont pas toujours actifs.
3. Les radars italiens émettent-ils des flashs ?
Oui, les radars italiens sont conçus pour flasher les véhicules en excès de vitesse. Cependant, tous les dispositifs ne génèrent pas un flash visible. Les radars fixes, les tronçons et les radars autonomes peuvent être équipés de flashs infrarouges, invisibles pour l’œil humain, permettant de capturer les infractions discrètement. Les radars mobiles et certains radars autonomes peuvent être programmés pour flasher sans éblouir les conducteurs, notamment dans les tunnels et zones sensibles.
4. Amendes et procédures pour les conducteurs français
Depuis 2016, les infractions commises en Italie sont notifiées aux autorités françaises grâce à l’échange transfrontalier d’informations. Un conducteur français recevant une amende pour excès de vitesse en Italie est tenu de la régler, sous peine de poursuites en France. Le montant des amendes varie en fonction de l’excès de vitesse et de l’heure de l’infraction. Voici quelques exemples de montants :
- Infraction entre 0 et 10 km/h au-dessus de la limite : amende de 41 à 168 euros (54 à 224 euros de nuit).
- Excès entre 10 et 40 km/h : amende de 168 à 674 euros (224 à 898 euros de nuit).
- Excès de plus de 40 km/h : amende entre 527 et 2108 euros, avec un possible retrait de permis pour les résidents italiens.
Les amendes peuvent être réglées en ligne via le site de la municipalité où l’infraction a été constatée. En cas de contestation, un recours peut être déposé auprès de la Justice de Paix italienne, bien que cela puisse exiger une présence sur place.
5. Radars italiens dans les applications de navigation
Les radars en Italie sont fréquemment signalés dans les applications de navigation, ce qui peut être particulièrement utile pour les conducteurs étrangers. Voici les principales applications utilisées pour repérer les radars :
- Waze : Application communautaire permettant aux utilisateurs de signaler la présence de radars fixes et mobiles. Les notifications en temps réel sur les radars, embouteillages et accidents en font une des applications les plus populaires pour la conduite en Italie.
- Google Maps : En plus de fournir des itinéraires et des informations sur le trafic, Google Maps indique les radars fixes et la limitation de vitesse applicable. Les utilisateurs peuvent ajouter des radars mobiles en signalement, bien que ces informations ne soient pas toujours à jour.
- TomTom AmiGO : Gratuit et accessible sur Android et iOS, TomTom AmiGO propose un suivi des radars fixes et mobiles, des embouteillages et des informations sur les limitations de vitesse.
- Coyote : Application payante largement utilisée en Europe, elle fournit des informations précises sur les radars fixes et mobiles grâce à une communauté d’utilisateurs. En Italie, Coyote est également apprécié pour signaler les incidents en temps réel.
- Autres applications : D’autres applications comme Radarbot et Maître Flash sont aussi utilisées en Italie pour la détection des radars. Radarbot offre une version gratuite pour les alertes de radars et des options premium pour des fonctionnalités supplémentaires.
Ces applications sont disponibles sur Android et iOS, et offrent des informations précieuses pour rouler en toute sécurité en respectant les limitations de vitesse locales.
6. Différences entre les radars français et italiens
Plusieurs différences existent entre les radars en France et en Italie. La tolérance de vitesse, par exemple, varie selon les pays : en France, elle est souvent fixée à environ 5 %, tandis qu’en Italie, elle est définie en fonction de la limite (5 km/h ou 5 % au-delà de 100 km/h). Les radars tronçon, très fréquents en Italie pour calculer la vitesse moyenne, restent moins répandus en France, où les contrôles de vitesse sont souvent ponctuels. Enfin, si les radars français émettent souvent un flash visible, les dispositifs italiens peuvent utiliser un flash infrarouge, rendant l’infraction plus discrète pour les conducteurs.
7. Qui gère les radars en Italie ?
En Italie, la gestion des radars relève principalement des autorités locales et de la police municipale dans chaque région. Les radars sont installés, entretenus et opérés sous la supervision des municipalités, qui collaborent souvent avec la Polizia Stradale (police de la route) pour assurer la conformité des équipements aux standards légaux. Ce partenariat permet de couvrir efficacement les zones urbaines, rurales et les grandes routes nationales.
La Polizia Stradale est responsable des radars sur les autoroutes et les voies rapides, en collaboration avec des sociétés autoroutières pour des dispositifs comme les radars tronçons. Ces radars vérifient notamment la vitesse moyenne sur des tronçons, souvent dans les tunnels et sur les autoroutes. Dans certains cas, des entreprises privées sous contrat peuvent installer et maintenir les dispositifs, mais la collecte des données et l’émission des amendes restent sous le contrôle des autorités locales et nationales, assurant une gestion centralisée et une application uniforme des règles de sécurité routière.
8. Nombre de radars en Italie par rapport à la France
L’Italie et la France disposent d’un réseau dense de radars routiers pour surveiller la vitesse, mais des différences importantes existent en termes de quantité et de type de dispositifs.
En Italie, on compte désormais plus de 10 800 radars fixes, incluant les radars de vitesse et ceux pour le franchissement de feux rouges. L’Italie est ainsi l’un des pays européens les plus équipés, avec un réseau de radars particulièrement concentré dans les zones urbaines, les autoroutes et les tunnels, notamment grâce aux nombreux radars tronçon, qui mesurent la vitesse moyenne sur un trajet donné.
En France, le parc de radars est plus diversifié mais légèrement moins dense, avec environ 4 447 dispositifs à ce jour, incluant les radars fixes de vitesse, les radars de feu rouge, et les voitures-radars utilisées par les forces de l’ordre.