Le C-Two devient le Nevera : l’hypercar électrique croate vient d’être présenté officiellement. Elle impressionne par ses performances presque incroyables.
Une accélération au-delà de l’imaginable
Avec la Nevera, Rimac a créé un monstre. Il n’y a pas d’autre mot pour la décrire. Aucune autre voiture au monde n’accélère aussi rapidement et inexorablement que la surpuissante croate. Il faut 1,9 seconde pour atteindre 100 km/h, et après 9,3 secondes, le compteur numérique indique 300. Ce n’est pas pour rien que l’hypercar porte le nom d’un cyclone redouté sur la côte adriatique. Mais ce n’est pas tout : avec une vitesse maximale de 412 km/h, la Nevera est probablement la voiture électrique la plus rapide du monde. Avec 1914 CV et 2360 Nm, elle est en tout cas la plus puissante à ce jour sur les routes publiques. Quelle que soit l’opinion que l’on ait de la mobilité électrique et de la nouvelle ère des e-hypercars, ces valeurs impressionnent.
Le fondateur de l’entreprise, Mate Rimac, admet ouvertement que personne n’a vraiment besoin d’autant de puissance et de performance. Le Croate de 33 ans, que l’on appelle désormais « Elon Musk européen » dans le secteur, voit dans la Nevera une démonstration de ce qui est techniquement possible. En effet, l’hypercar ne doit pas seulement s’adresser à des acheteurs riches et fous de voitures. Elle sert également de support publicitaire roulant au jeune constructeur croate. Avec la Nevera, Rimac veut prouver sa supériorité technique par rapport à la concurrence. L’objectif : convaincre les grands acteurs de l’industrie de coopérer avec lui. Les dernières années ont déjà montré de manière impressionnante que ce n’est pas un vœu pieux : Porsche s’est récemment assuré 25% des parts de Rimac, Hyundai/Kia a également déjà investi. Dernièrement, Rimac était même pressenti comme nouveau propriétaire de Bugatti.
Le nec plus ultra en matière de propulsion électrique
Avec la Nevera, Rimac a une nouvelle fois démontré de manière impressionnante ce qui est déjà possible en matière de mobilité électrique. En effet, les performances de l’hypercar ne sont pas les seules à impressionner. La Nevera pose également de nouveaux jalons en matière de technologie de batterie et de recharge. Ainsi, la batterie de 120 KWh doit permettre une autonomie de 550 km et offrir une puissance de charge de 500 kW encore jamais atteinte. Une charge à 80% devrait ainsi être possible en seulement 19 minutes. Rimac réussit ainsi un nouveau petit saut quantique dans la technologie des batteries. Il n’y a qu’un seul problème : avec ces valeurs, Rimac a une longueur d’avance sur l’infrastructure de recharge actuelle. Jusqu’à présent, les bornes de recharge rapide les plus puissantes ne chargent « que » 350 kW.
Design : l’hypercar avec un petit quelque chose en plus
Le design de la Rimac se distingue par les caractéristiques classiques des supercars : plat, large, avec un avant agressif et d’énormes prises d’air derrière les portes. À cela s’ajoutent les incontournables portes en ciseaux et un aileron arrière de taille XXL. Seules la bouche de radiateur fermée et l’absence de sorties d’échappement laissent penser que l’on a affaire à une hypercar un peu différente.
Mais bien sûr, la Nevera a aussi quelques gadgets techniques dans son design. Les clapets électroniques de son capot, par exemple, qui, tout comme le splitter avant et le soubassement, régulent la quantité d’air frais qui s’écoule dans les orifices de refroidissement.
Les roues sont également optimisées en termes de flux. Elles sont fabriquées en aluminium et peuvent en outre être équipées de caches en carbone afin de laisser entrer le moins d’air possible dans la roue. L’aileron arrière joue lui aussi un rôle important dans la symphonie aérodynamique de la Nevera : Selon la situation et le mode de conduite, l’aileron actif quitte sa position de base juste au-dessus des feux arrière. Là, il se colle à la carrosserie pour optimiser l’écoulement de l’air et augmenter ainsi la vitesse de pointe, ou bien il se fait tout grand pour générer une pression maximale dans les virages et une décélération supplémentaire au freinage.
Prix de la Rimac Nevera
Des données de performance jusqu’ici impensables, la technologie de batterie la plus avancée au monde, des matériaux très fins dans l’habitacle et de la fibre de carbone à profusion. Le fait que la Rimac Nevera soit chère ne surprendra pas grand monde. Il faut débourser deux millions d’euros pour mettre la main sur l’un des 150 exemplaires. Plus les taxes, bien sûr.
Bien sûr, l’électromobilité peut aussi être nettement moins chère.