Développé sur la planche à dessin d’un nouveau constructeur et commercialisé à partir de l’automne au prix de 59.990 euros, ce véhicule tout-terrain de la vieille école ne veut pas seulement nager contre la tendance des SUV. Il s’oppose également au diktat de l’électronique et, dans un premier temps du moins, à la propulsion électrique.
Ineos Grenadier – Le concept
L’INEOS Grenadier est un véhicule tout-terrain conçu par la société britannique INEOS Automotive. Il a été présenté pour la première fois en septembre 2020 et vise à devenir un successeur de la célèbre Land Rover Defender, qui a cessé sa production en 2016.
Le Grenadier a été conçu pour offrir une grande fiabilité et une capacité tout-terrain exceptionnelle. Il est équipé d’un moteur BMW de quatre cylindres en ligne et d’une transmission intégrale, ce qui lui permet de traverser facilement les terrains les plus difficiles. Le véhicule est également doté de suspensions robustes et de pneus tout-terrain pour une meilleure adhérence et une plus grande stabilité.
En termes de design, le Grenadier est très fidèle à l’esprit de la Land Rover Defender, avec des lignes simples et robustes qui rappellent les véhicules tout-terrain classiques. Il est également équipé d’une gamme d’accessoires pratiques, comme une caisse de chargement arrière, des porte-bagages sur le toit et des points d’attache pour fixer du matériel supplémentaire.
Caractéristiques techniques
Voici les caractéristiques techniques de l’Ineos Grenadier :
- Moteur : 4 cylindres en ligne 2.0 litres turbo diesel (capacité de 186 chevaux et 332 lb-pi de couple)
- Transmission : 6 vitesses manuelles ou 8 vitesses automatiques
- Suspension : Suspension à ressorts à lames
- Freins : 4 disques à l’avant et à l’arrière
- Roues : Jantes en acier de 17 pouces
- Pneus : Pneus tout-terrain de 32 pouces
- Capacité de remorquage : 2.2T
- Dimensions : Longueur de 4,5 mètres, largeur de 1,9 mètres et hauteur de 1,9 mètres
- Poids à vide : 2,2 tonnes
Aussi robuste qu’un Defender Ineos s’est plutôt concentré sur les principes de base de la construction de véhicules tout-terrain. Suspension à roues indépendantes ou carrosserie autoporteuse, c’est peut-être ainsi que sont conçus les SUV urbains. Mais celui qui veut vraiment rouler dans les contrées sauvages construit sa carrosserie inoxydable en aluminium sur un cadre en échelle et monte des essieux rigides en dessous.
Alors que la technique et le design de la carrosserie rappellent le Defender, les Britanniques ont leur propre concept pour l’intérieur du Grenadier de près de cinq mètres de long. Ils combinent les écrans tactiles, désormais indispensables, avec une armée de commutateurs sur la console centrale et dans le toit. Les baguettes de protection qui les entourent donnent l’impression d’être dans le cockpit d’un avion.
Test de l’ineos Grenadier
Voici une vidéo sur l’essai du Grenadier sur la route mais également en Off Road.
Grenadier VS Land Rover?
Lors d’une première sortie avec un prototype presque prêt pour la production, il ne ressemble toutefois guère à l’original. En effet, comparé à l’ancien Defender, le Grenadier se conduit presque tout seul. Par exemple, il est beaucoup plus facile de garder le cap. Ses moteurs ont une sonorité plus raffinée et les trajets hors de l’asphalte ne sont pas aussi rudes.
L’original et sa réinterprétation ont cependant une caractéristique commune : leur force exceptionnelle en tout-terrain. En effet, ni la boue, ni la neige, ni même les éboulis ou le sable ne peuvent nuire aux Britanniques. En revanche, si l’on compare le Grenadier au nouveau Land Rover, on a presque l’impression qu’il s’agit d’une voiture ancienne. Il semble alors plutôt difficile à manœuvrer et oblige le conducteur à fournir sensiblement plus d’efforts personnels. En effet, Ineos n’intègre que les systèmes d’assistance les plus nécessaires et s’épargne des différents profils de conduite.
Un puissant tout-terrain propulsé par les moteurs de BMW
Pour la propulsion, Ineos mise sur la technique solide de BMW. Le choix s’est porté sur deux six cylindres de trois litres : pour commencer, le Grenadier est disponible en version diesel de 183 kW/249 ch et 550 Nm ou en version essence de 210 W/285 ch et 450 Nm. Les deux moteurs sont couplés à une boîte automatique à huit rapports et distribuent leur puissance aux quatre roues comme il se doit.
La démultiplication est de série, tout comme le blocage central du différentiel. Un blocage supplémentaire par essieu est disponible moyennant un supplément. Certes, les moteurs sont plus souples et plus puissants que ceux d’un vieux Defender, mais les performances laissent tout de même une marge de manœuvre. L’accélération est encore correcte, avec au mieux 8,6 secondes de 0 à 100 km/h.
Mais 160 km/h de vitesse maximale ne suffisent pas à distancer la masse des SUV. Et avec des valeurs de consommation dépassant parfois largement les dix litres, il ne marque pas non plus de points. Ils le savent aussi chez Ineos, où l’on flirte déjà avec la pile à combustible de la Hyundai Nexo.
Il est clair que le Grenadier est presque une voiture ancienne sortie d’usine et qu’il est loin derrière les nombreux SUV en termes de confort et d’efficacité. Mais si l’on a vraiment besoin de son 4×4 pour le tout-terrain, on est bien servi avec cette bête de somme rustique. Et même sur la route, Ineos a quelque chose à offrir que beaucoup de semi-tout-terrain modernes n’ont pas : un caractère fort.